3 questions à Axel Richard, Responsable du Label Flamme Verte

 

Créé en 2000 à l’initiative des industriels du chauffage au bois et de l’ADEME et géré par le Syndicat des Energies Renouvelables, Flamme Verte labellise tous les appareils de chauffage au bois indépendants (type inserts, foyers fermés, poêles à bûches ou granulés, cuisinières) ainsi que les chaudières domestiques manuelles et automatiques (à bûches, granulés ou plaquettes). Désormais membre du programme PEP ecopassport®, ce label volontaire renforce plus que jamais son engagement dans la normalisation des produits du secteur. Avec plus d’une centaine de marques adhérentes nationales et européennes et 5000 modèles référencés, Flamme Verte atteste de son investissement depuis 20 ans dans une politique environnementale efficiente. Rencontre avec Axel Richard, en charge de la gestion administrative du label.

  

Comment définiriez-vous votre politique environnementale actuelle ?

L’essence même du label Flamme Verte est de hisser la profession vers plus de performances, que ce soit en termes d’émissions environnementales ou de rendement. En effet, le rendement a également cet aspect environnemental : pour les particuliers, consommer moins de bois dit aussi émettre moins de particules, moins de CO2 etc…
Notre politique est basée sur une amélioration constante. Depuis 2020, dans le cadre des évolutions des labels, nous avons notamment supprimé la classe six étoiles pour ne conserver que la classe sept étoiles, la plus performante. 

Pourquoi avoir adhéré au programme PEP ecopassport et quelles sont vos attentes ?

L’adhésion au programme s’est inscrite dans le projet de faire des PEPs collectifs pour la profession du chauffage au bois, notamment pour les appareils indépendants (nb : pour les chaudières, les travaux ont été réalisés par UNICLIMA). C’était assez évident et logique pour Flamme Verte de devenir membre de PEP ecopassport®. Plusieurs travaux se sont mis en place au niveau de la commission européenne afin d’intégrer dans les normes produits de nouvelles exigences environnementales, en commençant notamment par les appareils de chauffage au bois.
Aujourd’hui, l’unification de ces méthodes est essentielle pour tous les secteurs. PEP ecopassport® permettait de représenter les professionnels qui s’étaient investis pour défendre la méthodologie utilisée en France. Pour une fois que la France est avant-gardiste sur ces travaux, ce serait bien que l’Europe suive et que l’on puisse profiter de cette avance. Nos attentes sont simples : que Flamme Verte devienne un soutien de la démarche et des actions de défense de ces travaux au niveau européen.

Idéalement, quelle serait votre politique environnementale dans 5 ans ?

D’ici 5 ans, nous aimerions que ce qui ressort des travaux européens soit compatible avec tout ce que la France a réalisé, notamment avec le programme PEP ecopassport®. Ce serait délicat de défaire puis refaire ce qui a déjà été initié…
Notre ambition est également de nous tourner vers quelque chose de plus européen. Le marché français du chauffage au bois est un des plus gros d’Europe. Aujourd’hui français, nous réfléchissons, avec des partenaires, à devenir un label européen.
Il y a aussi l’enjeu de la filière d’intégrer les exigences environnementales dans le règlement de l’écodesign (ou écoconception). Des changements verront certainement le jour à ce niveau-là. Des indicateurs comme le CO2 n’entrent pas encore dans l’écodesign. Un des projets de la commission européenne est justement d’intégrer tous ces nouveaux indicateurs. Quand on parle d’exigences environnementales, ce sont tous ceux présents dans un PEP, des matières premières jusqu’à l’utilisation. C’est un nouveau challenge d’imposer cela sur tous les produits en Europe, une évolution importante à terme.
C’est une réelle satisfaction d’avoir fait ces travaux sur les PEPs. Les industriels qui ont pu participer, et tous les membres du label Flamme Verte ont de fait pris un peu d’avance sur ce sujet-là.